Collectif des MOAS

Cet hiver, la création d'une œuvre de Land Art est l'occasion pour l'association humus de faire cause commune avec le collectif des MOÂ's.

LE CHEMIN DE KROÄ

En ce jardin de Lorraine, le chemin de Kroâ se pose de manière essentielle et actuelle. Ni question ni réponse, il ne vend pas sa vérité au plus offrant, il s'empare du temps, station après station. Symbolique du poteau, de la croix, du totem. L'homme porte sa croix, son sac, son rien parfois...
Passage au travers des humiliations, puis de l'offrande de soi à accepter le mystère de l'existence du divin ou de l'impossibilité à crier son nom quand résonne-la plainte.
L'errance est ainsi fixée. L'espace de création est donc investi par les différentes voies qui nous habitent, notamment en considérant la nature comme actrice génitrice de l'œuvre.




Dimanche matin
Beaucoup de vent. Petite bruine. Grisaille. Nous avons cerné le périmètre du Jardin. La caravane au milieu de l'oeil du Mandala. Nous avons marché jusqu'à la rivière à la rencontre du cheval fléau l'indomptable. Nous avons pensé le cercle au dessus de nos têtes un début et une fin.Le fil à travers l'aiguille.
Des mots ont plu au dessus de nos têtes: plastique, érosion, consommation, digestion, terre, fer, paysan, pesticide et je serai boucher, l'agneau entre mes cuisses comme j'égorge mes courges, rigole pascal L'humus-roi à l'aube du sillon. Sous le feu la viande était fondante comme le rire de chouchou qui s'est joliment proposée pour touiller la salade du pdt du jardin.On s'est dit naïvement que les potirons pourrissent après Noël. Sommeil contre ivresse. Land art au pressoir, terre Sang sur les chemins de Krôa.On se rappellera des outils à embarquer pour dimanche prochain: Pigments, draps, coton, pinceaux, lampe à souder, tronçonneuse, trombone à coulisse et penser à photographier dick le fotogra'f, l'homme invisible...

Résumé du second rendez-vous le dimanche 13 décembre 2009

La caravane est plus ou moins rangée, mais le feu a du mal à démarrer !!!
Pas la peine de grogné la station sera déplacé ,c’est ca ou tu vas voir le TGV la haut.
La neige n’arrête pas le Moa grandi de Bob, Pascal (2) et René.
Quelques roulements de pierres et l’œuvre prend forme…
Le petit poucet ne pouvait pas mettre tout ses cailloux dans sa poche !!!
Les nouveaux réchaufferont la soupe. C’est du lard ou de l’art ? En tout cas c’est bon.
Bob, Dick et René n’ont pas pu prendre de photo de là-haut, ils avaient les yeux tout Blanc.
Ca n’empêche pas d’avoir la main verte…
Joyeux Noel à tous

Retour à Lamaraîcherie...Avons subi le dégel, pluie fine, le retour des chasseurs, à l'attaque de la deuxième station, la représentation de l'infini par " une porte" ouvrant sur l'accès à la rivière et la montée de la côte de lys... ses vignobles à l'abandon...restent quelques murets, et le souvenir des crus des côtes de Moselle à la lecture des couleurs du ciel...souvenirs sous le palais.Cette journée débute sous un épais crachin... Le cirque, créneau d'encre de chine découpée, fusain d'europe piquetant l'ombre de la nuit qui s'avançait. Le Vol du Héron blanc, plane dans sa colonne d'ascension, dessine le huit de l'infini , prince de l'espace avec l'indomptable Fléau, l'esprit gardien des lieux... Deux poteaux, une branche, des lianes de clématite tressées par les mains qui retrouvent le plaisir du maillage, de l'encordage et des attaches par croisement ,ce qui lie se lit , simplicité retrouvée, , immergée dans l'action, l'objet réunit enfin la libération de l'esprit, son souffle... Cela ne serait-il pas également le lien que nous avons avec la nature? Ce qui m'a fait partir, c'est à dire être là, revient en ces quelques mot: Créer en harmonie avec le monde naturel. Mais la présence nous interroge sur la mémoire. Dresser les poteaux dans l'immobile raison: planter doutes et certitudes , y aller par le trou, puis le vide à nouveau fortifié, par le support du huit ligoté à ses membres. Mener la fronde au risque de se bousculer. Ritournelle du cercle... temps...moments en noir et blanc, tenter l'éclatement de la conscience.

Lettre ouverte aux Moas,suite au quatriéme rendez-vous le dimanche 31 janvier 2010

Avez-vous conscience du bordel et de la confusion intellectuelless dans lesquels nous nous sommes fourrés ? Le chemin de KROA n’est plus qu’un lointain souvenir, et avec lui toute sa cohorte de contradictions nées de la mise en situation « land art ». Tout le débat issu de ce projet est passé à la trappe. Cela est normal car nous ne pouvons relayer les conflits d’intérêts et de revendication d’une vérité plus légitime qu’une autre. Nous aurions pu réaliser par des œuvres ce conflit ouvert. Nous n’en avons pas l ambition car les motivations qui nous amènent à la « maraicherie » sont partisanes.
Avons-nous des rêveries de scouts attardés ? Non, l’artiste a des intentions, c’est ce qui le différencie de l’amuseur ou de l’animateur socioculturel. Ce qui n’empêche pas la spontanéité, bien au contraire. Cela contredit l’esprit du collectif des moas Mais nous avions la nécessité d’avoir un but, celui de prendre de la hauteur et d’offrir aux gens une réelle invitation à s’emparer de la parole critique.
Il me semble que nous avons totalement dérapé et que nous sommes tous empêtrés dans un psychodrame. Il devient urgent de redéfinir les choses en fonction des stations réalisées. En deux mots nous réalisons des œuvres personnelles ou collectives d’inspiration « land art », dans un espace dédié à la découverte et à la sauvegarde de la nature. Ainsi nous pouvons aussi intervenir à tout moment, ensemble ou séparément. Nous pouvons nous sentir libérés et à même de nous amuser, de festoyer entre amis, bercés par la nature, réalisant des œuvres qui n’ont pas vocation à l’idée de projet global avec un sens défini.
Beaucoup plus simple tu ne trouves pas, ma petite caille ?















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Résumé du cinquième Rendez-vous le Dimanche 11 Avril 2010

Un cheval sous les grandes vignes a disparu. Le lien est coupé.
Les petits cailloux sont plus lourds, le chemin est assombri.
Sur notre route, les outils flote dans la riviere.
Poutre en bois, tuyaux en fonte… tout est rangé comme pour nous laver.
Un bénitier et le jardinier qui s'y démène comme un diable.
Salut à toi, Prince noir.



Résurrection le 29 aaaaaaaouttttt....
La boule est tombée dans le trou, au fond du trou sans fond,au centre de l'arc parfait de la côte de moselle.
Le chemin de Kroâ se termine.La boule rebondit sur la verité miroir, le mystere explose de la grande boite magique son petit pois craché à la face de l'univers.
Nouvel essor d'une vérité voilée par la chlorophyle conquérante et rempante, retour de la mort à la vie.



Le chemin de Kroâ est une pensée sauvage. Une expression naturelle, un rassemblement d’images….
Une pièce rapportée au paysage.
Merci au collectif des Moâs
FIN